La Commune rendue vivante – „Liberty’s Fire“ de Lydia Syson

Je viens de terminer ma lecture du livre « Liberty’s Fire » de Lydia Syson que j’ai aimé beaucoup.

Même si l’autrice se prend quelque liberté d’interprétation on voit qu’il y a beaucoup de recherche historique dedans. Dans mon avis elle est vraiment réussie à faire vivre ces semaines de la Commune et ça avec un large spectrum de perspectives et des personnages différents dans le charactère, dans leur opinion, mais aussi dans la provenance sociale. Quand on lit cela, ce n’est jamais ennuyeux, en fait on ne peut plus finir. On vit ces mois de mars à mai avec ces personnages. On peut même dire qu’on commence à partager leur vie, leur peur, leur espoir, leur amour (et les peines d’amour). On va avec eux dans le théâtre, dans les comités, au cimetière, sur les barricades, on se cache dans le train pour Genève…

Il y a Zéphyrine que la pauvreté porte presque à la prostitution, mais qui trouve de l’espoir et une nouvelle tâche de vie dans la Commune ensemble à son amie Rose. Il y a Anatole, violoniste et membre de la garde nationale dans le même temps, qui sauve Zéphyrine comme il avait déjà sauvé une chatte pendant le siège. Il y a l’américain Jules qui est envoyé à Paris par son père pour connaître le monde capitaliste de France, mais qui préfère s’occuper de la photographie et documente la Commune en photo. Puis il y a Marie, la chanteuse, qui est la plus sceptique vers la Commune, et profondément inquiète parce elle n’a plus de nouvelles de son frère, qui était fait prisonnier pendant la guerre franco-allemande. J’ai trouvé particulièrement intéressant ce personnage de Emile, le frère, même s’il reste relativement secondaire. C’est surtout parce que vers la fin Marie le retrouve, vivant mais traumatisé parce que fait complice dans le massacre dont il a commencé de comprendre la logique : « Je savais que ce n’était pas possible qu’ils sont tous coupables. Chacun le pouvait voir. Comment c’était possible qu’ils étaient coupables tous ? » Mais il n’avait pas autre choix que d’obéir… Je crois que ça illustre bien comment Syson est entrée dans la profondeur.

Ce livre montre la situation dans la complexité, loin d’une simple division en noir et blanc, et aussi laisse espace à sentiments la méfiance et à la trahison et leurs conséquences. Il ne cache pas le tragique des évènements, mais il finit par une fin prometteuse mais ouverte…