Le rêve de Sylvie : Kathryn Lasky – La ballerine et les barricades

Toute sa vie Sylvie n’a connu que le monde du ballet. Tous les jours elle va à l’école de danse pour s’entrainer pendant de longues heures. Entre les élèves il y a beaucoup de compétition et de rivalité. Au moins Sylvie a une amie, Isabelle. Les règles du ballet sont compliquées. Pour avancer dans le niveau supérieur, seulement savoir danser ne suffit pas. Il faut aussi avoir la bonne taille et la bonne silhouette. C’est strictement mesuré. La danse est la seule instruction que Sylvie reçoit. Il n’est pas considéré important que les jeunes ballerines apprennent à lire ou écrire. Toutefois Sylvie sait lire un peu. Nous ne savons cependant pas comment elle l’a appris.

Le ballet est la vie pour Sylvie. C’est sa passion. Elle ne connait rien d’autre. Tout cela change brusquement quand la guerre est déclarée. L’histoire se passe en l’an 1870, c’est le commencement de la guerre franco-prussienne. La guerre signifie l’irruption de la vie réelle dans le monde de Sylvie. La fermeture de l’opéra pendant le siège de Paris la contraint à s’entraîner dans des conditions improvisées à la maison. Mais de plus en plus Sylvie doit se confronter à la réalité de la vie au-delà du théâtre.

Elle retrouve sa « petite mère » du ballet, Léontine Beaugrand, dans la Comédie-Française transformée en hôpital militaire. Là, elle voit des soldats grièvement blessés et même mourants. Tout à coup, la vie du théâtre semble irréelle, absurde, même si dans ce théâtre-ambulance ces deux mondes se rencontrent paradoxalement. Dans les semaines suivantes Sylvie aide Léontine à collecter de la nourriture auprès des habitants plus riches qui sont prêts à faire des donations.

Elle est aux côtés de sa grande idole du ballet, Giuseppina, quand elle est en train de mourir de faim pendant le siège. Sylvie était tellement impressionnée par cette jeune fille et sa manière de danser. Même des années après la mort de Giuseppina, elle ne trouvera personne qui réussisse à rejoindre son niveau. Au contraire de sa sœur, elle n’a pas de préjugés envers les ballerines italiennes. Elle ne les juge que du point de vue performatif et esthétique de la danse.

L’autrice décrit l’histoire de Sylvie comme une fiction sur des bases historiques. Elle a respecté dans les grandes lignes la chronologie historique. Surtout la guerre franco-prussienne m’a paru encore assez authentique. Mais le genre (il s’agit encore une fois d’un roman pour la jeunesse) et la manière avec laquelle Lasky traite la matière historique résultent sans doute dans un affadissement des faits historiques racontés. Elle-même dit dans la note de l’auteur qu’elle a « travaillé dans un cadre qui [lui a] permis d’utiliser certains faits et, à l’occasion, de les dépasser » (199). Elle dit toutefois de s’être efforcée toujours de « rester fidèle au contexte historique qui était le leur » (199). Ça devient particulièrement évident dans le cas de la Commune.

En effet on a presque l’impression que toute la période de la Commune se passe dans un temps beaucoup plus bref qu’en réalité. En plus il y a des vraies erreurs de chronologie. Un personnage dit par exemple que les révolutionnaires ont fondé la Commune parce qu’ils étaient mécontents que le gouvernement ait autorisé les prussiens à entrer dans la ville « la semaine dernière » (148), quand entre l’entrée des troupes allemandes à Paris le 3 mars et le commencement de l’insurrection le 18 mars il y a environs deux semaines. Et à ce point, la Commune de Paris n’avait même pas encore été fondée. Mais les difficultés chronologiques deviennent encore plus évidentes dans la scène suivante, où les évènements ici mentionnés se déroulent dans l’ordre figurant ci-dessous. Le bruit court que l’armée versaillaise est sur le point de reconquérir Pairs. Il y a déjà des explosions et on se bat autour de l’Hôtel de Ville. La sœur de Sylvie dit que les communards devraient marcher sur Versailles parce que les forces du gouvernement sont désorganisées. Tout ça se passe au moment où les Versaillais ont déjà lancé un assaut sur la ville, donc on est déjà en pleine guerre civile. Seulement (et déjà immédiatement) dans le chapitre suivant, les Versaillais entrent dans la ville. Cet assemblage de faits sans doute réellement avenus au printemps 1871 dans un ordre chaotique et déviant de celui chronologique de l’histoire rappelle l’adaptation filmographique de la pièce de Brecht sur la Commune tournée dans les années soixante en RDA.

En général, beaucoup de poids est mis sur l’acceptance manquante des conditions des négociations de paix avec les Allemands comme origine de l’insurrection parisienne. C’est évidemment une raison, mais pas la seule. Dans un deuxième pas, aussi les idéaux sont mentionnés, comme pour exemple l’égalité. En générale les questions sociales (à part l’accès des filles à l’école) sont moins mentionnées, même si elles sont présentes dans le livre, comme par exemple la famine du siège. Mais cette expérience très concrète de la misère parisienne qui ne s’efface pas complètement avec la fin du siège n’est pas suffisamment mise en corrélation avec la fondation de la Commune. On ne doit pas oublier que l’attitude du gouvernement, qui immédiatement révoque toute mesure d’assistance aux Parisiens toujours affectés par le siège et qui censure les voix critiques, est au moins aussi important pour comprendre les origines de l’insurrection que les concessions aux Allemands, ou même plus encore. Il n’est pas clair si l’autrice en est consciente, même si elle mentionne la suspension des loyers comme une mesure de la Commune. Apparemment, pour des raisons inconnues, ce n’est pas quelque chose qui concerne Sylvie et sa mère, au contraire d’une partie significative de la population parisienne.

Sans ce contexte d’une misère beaucoup plus diffuse à Paris qu’avant le siège et des mesures aggravantes du gouvernement, on a l’impression que la Commune est quelque chose de soudain et de préoccupant. Ce qui n’aide pas est que Sylvie apprend sur la Commune que par ce qui disent les autres. Le lecteur ou la lectrice se trouve dans la même position de Sylvie qui doit assembler des pièces de puzzle si contradictoires sur la Commune. A part un locataire de la maison dans laquelle Sylvie vit avec sa mère et Madame Tatou, les opinions de la Commune sont très polarisées, avec la mère de Sylvie d’un côté et la sœur de Sylvie de l’autre. L’attitude du locataire se montre assez balancée, et modérée. Il critique tant l’anarchie révolutionnaire des Communards que la répression féroce des Versaillais. Il essaye de comprendre l’origine des évènements, dans un certain sens il a même de la compréhension pour les Communards, même s’il est convaincu qu’ils sont allés trop loin.

Dans ce puzzle d’informations sur la Commune, pas mal de parts viennent de la mère de Sylvie qui dépeint la Commune dans les couleurs les plus obscures possibles. Elle a une peur malsaine de tout ce qui est rouge, même les initiatives solidaires comme celles de Léontine lui sont suspectes. Pour quelque raison elle conclut que les « rouges » ne savent pas apprécier l’opéra et le ballet. Les mesures effectives de la Commune pour populariser l’art lui contredisent, mais l’autrice ne semble pas être au courant de ça, et certainement le personnage ne l’est pas.

En général, la Commune reste limitée à des bruits concernant les actions militaires (inclus les massacres commis par les Versaillais) et quelque mesure politique comme la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Elle reste comme un spectre imprévisible au second plan qui concerne directement seulement les militaires et les insurgés. Les seuls incidents où elle concerne directement les personnages principaux sont une explosion dans la rue comme mémento du conflit en cours, la peur que les discours haineux de sa mère à propos de la Commune puissent attirer l’attention des Communards et enfin la mort de la sœur de Sylvie dont je vais parler plus avant.  A l’opéra tout se passe normalement.

En ce qui concerne la mère de Sylvie, ce qui est frappant, est qu’il n’y pas de solidarité de classe entre elle et les Communards. Elle-même est blanchisseuse, mais elle se voit comme quelqu’un de meilleur parce qu’elle est dotée d’une certaine culture. Elle-même était danseuse à l’opéra ou mieux voulait le devenir, mais elle a dû abandonner sa carrière après la mort des parents. Elle a dû épouser un boucher, ce qui était très humiliant pour elle. Même si elle considère son mari décédé un homme décent, elle était dégoûtée de son travail et elle se disputait souvent avec lui parce qu’il ne savait pas apprécier l’art et la danse.

La perspective opposée est représentée par la sœur ainée de Sylvie, Chantal, qui ne vit plus à la maison. Au commencement elle est présentée surtout comme la fille ingrate qui se révolte contre la mère. Elle ne venait à la maison que pour demander de l’argent. Elle aussi aurait eu du talent pour le ballet, mais a dû quitter parce qu’elle ne s’efforçait pas assez. Elle est souvent provocative et insolente, surtout vers la mère. La seule exception est quand elle vient annoncer la fin du siège et les trois mangent de la confiture qu’elle a apporté. Maintenant elle danse dans un cabaret, ce qui plaît à la mère aussi tant que la profession du père des deux filles. Sylvie comprend que ce n’était pas la paresse qui la faisait quitter le ballet, mais la révélation que c’était que le rêve de sa mère, pas le sien. Danser dans le cabaret n’était pas son rêve non plus, mais elle y gagne son propre argent.

Dans le livre il y a une très belle conversation entre Sylvie et sa sœur où Chantal lui confie ses rêves. Pour moi c’était une des meilleures scènes du livre. C’est le moment quand on aperçoit enfin les idéaux de la Commune, dans les mots de Chantal :

« Mais je ne voulais pas être un rêve. Il y avait une petite fille qui habitait à côté de chez nous, Catherine. Elle allait à l’école. Elle avait des amies avec lesquelles il n’y avait jamais des rivalités. C’est ce que je détestais à l’école de danse, cette façon dont les filles passaient leur temps à se mesurer les unes les autres. On ne pouvait jamais faire confiance à qui que ce soit. […] Je voulais des amies réelles, dans le monde réel. »

(112-113)

Elle raconte comment elle a appris à lire : « C’est Catherine qui m’apprenait, jusqu’au jour où elle a déménagé. J’ai quand même continué toute seule et j’y suis arrivée. […] je passe mon temps à lire. Je lis des livres… Et les journaux aussi. » (113)

Mais Chantal parle aussi d’un autre rêve, un nouveau rêve qu’elle poursuit, celui d’un monde meilleur : « un monde plus juste, où il y a plus d’égalité » (114). Notamment elle se réfère au dur travail de leur mère et le misérable salaire qu’elle reçoit. Sylvie est surprise de cette soudaine sympathie vers la mère.

Par rapport à la guerre, Chantal dit : « Est-il juste que des hommes et de tout jeunes garçons soient obligés de faire une guerre qu’ils n’ont pas voulue ? Est-il juste que seuls les hommes soient engagés dans l’armée et pas les femmes ? » (115-116)

C’est à ce point que Chantal dit que pour la bonne cause elle se battrait jusqu’à la mort. C’est en effet une triste préfiguration du destin de la sœur de Sylvie. Vers la fin du livre une amie de Chantal annonce à Sylvie la nouvelle de la mort de sa sœur. Elle a confié à elle les rubans qu’elle avait porté au ballet. C’était le vœu de Chantal dans le cas qu’il lui arrivait quelque chose. Cette précaution, cette attente du danger laissent planer le doute sur la version que l’amie a raconté à Sylvie et sa mère, selon laquelle Chantal était juste au mauvais endroit au mauvais moment. Sans la mère Sylvie rejoint la fille et apprend la vérité sur la mort de sa sœur. Chantal a été tuée au Père-Lachaise parce qu’elle avait combattu pour la bonne cause.

Déjà avant de la mettre en relation avec le destin de Chantal, Sylvie est instinctivement bouleversée par la répression versaillaise. Elle exclame : « Des gens meurent pour des idées… Pour des idées, c’est complètement incroyable ! » (163)

Chantal continue à vivre dans les souvenirs de Sylvie, juste comme Giuseppina. Si Sylvie a fait des gros progrès en lecture, c’est sans doute à cause de la conversation avec Chantal où elle a compris l’importance de s’instruire. Elle aurait aimé connaître l’amie de Chantal qui lui a appris à lire. Sylvie souvent passe par le lieu où elle a parlé des rêves avec Chantal et se souvient.

Ce livre raconte donc le parcours de Sylvie. C’est une sorte de coming of age où on se met en route avec Sylvie qui trouve sa place dans la vie. A la fin du livre on a l’impression qu’elle réussit à intégrer dans la vie tant le monde du théâtre représenté par sa mère et la mémoire de Giuseppina que le monde réel représenté par Chantal et son amie inconnue. A la fin, malgré la rupture par les deux guerres et les évènements tragiques que Sylvie a vécus, elle réussit quand même à réaliser son rêve et devient danseuse étoile. En effet la peinture „L’Étoile“ de Degas sert comme inspiration pour le personnage de Sylvie.

Dans le même temps il devient clair que la carrière de ballerine est le propre rêve de Sylvie et pas seulement celui de sa mère. En témoigne l’amour pour le ballet qui est transmis par un langage très poétique et beau. Dans une dédicace très émouvante à la fin du livre, Kathryn Lasky explique le rôle fondamental de sa fille dans la création de ce livre en transmettant sa passion pour le ballet. C’est elle qui a utilisé beaucoup de ces expressions poétiques.

En établissant un lien entre le personnage de Sylvie et sa propre fille, l’autrice nous témoigne de l’actualité du livre, de l’intemporalité de la passion pour le ballet. Mais il y a encore une autre connexion entre l’histoire et l’actualité qu’on retrouve dans ce livre. Celle-ci est encore plus pertinente en 2022. Si on apprend comment la guerre fait irruption dans toutes les sphères de la vie de Sylvie et comment cette expérience change irrévocablement sa perspective, on pense immédiatement aux Ukrainiens, aux Syriens et à nombreux autres gens de tout le monde dont le destin a été affecté par la guerre et continue à l’être.

3.9.22

Lasky, Kathryn. La ballerine et les barricades. Éditions Gallimard Jeunesse, 2007.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Krief, titre original Dancing Through Fire

Espoir et angoisse d’un communard amnistié : La Traversée de Gérard Hamon

Quoi faire après l’amnistie? C’est une des questions que se pose le protagoniste du livre de Gérard Hamon. Ce roman se présente sous la forme d’un journal rédigé par un communard amnistié pendant le voyage de retour. Il contient des détails du voyage, mais c’est aussi une forme de réflexion psychologique. En fait le protagoniste non nommé (ou plutôt anonymisé, il s’appelle en fait *** ***) se trouvait dans un état qui se peut considérer presque comme une hibernation qui a duré plusieurs ans. Ce n’est qu’avec l’amnistie et ce voyage de retour qu’il semble avoir complètement repris conscience de son existence qu’il explore avec les pages écrites non pas pour être publiées mais pour regagner et comprendre mieux le sens de son propre passé, présent et futur.

Encore une fois nous retrouvons une relation intéressante entre fiction et réalité historique. Tous les déportés que le protagoniste rencontre sont réels. Le même vaut aussi pour le commandant du navire. L’auteur a consulté les dossiers et beaucoup de sources, en particulier en ce qui concerne les conditions de transport des déportés pendant les voyages de l’aller et du retour. L’auteur décrit ce processus de recherche à la fin du livre. Là on découvre aussi que le protagoniste est aussi inspiré par un communard réel.

En particulier, le voyage à bord du Var est évoqué avec une précision très réaliste et tangible. Le même vaut pour les informations retrouvables dans les dossiers. Cependant les références à la déportation et à la Commune restent beaucoup plus vagues. La déportation est décrite en particulier comme une période d’inertie et de repli sur soi même. Elle n’est racontée que dans des épisodes isolés et des réflexions généralisées. Le temps de la Commune est aussi peu concrétisé. C’est une période de grand espoir pour un homme qui s’est laissé entrainer par la foule avec laquelle il a partagé certains espoirs et convictions. Mais pendant tout ce temps il n’a pas eu la possibilité de comprendre toute la dimension de ce qui a été la Commune. A part quelques idées c’est surtout la guerre civile qui reste dans la mémoire du protagoniste et qui le poursuit même dans des cauchemars. Les relations temporelles des faits de la Commune évoquées dans les écrits du narrateur et les fragments de dialogue qu’il cite restent confuses et vagues, dans des cas isolés fausses ou au moins très improbables. Ce dernier vaut en particulier pour des femmes qui se lancent sur les généraux Lecomte et Clément-Thomas et veulent venger leurs maris « massacrés par les Versaillais ». J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’une simple erreur de dénomination, et qu’il se réfère peut-être aux évènements de juin 1848 dont l’implication de Clément-Thomas est évoquée quelques pages avant. Mais ce ne peut pas être le cas parce qu’il s’agit d’une chose qui doit s’être passée très peu de temps avant, puisqu’une femme « exposa sous le nez de Lecomte la plaie fraîche […] de la morsure de la balle du fusil d’un soldat assaillant alors qu’elle tentait de venir en aide à son mari mortellement blessé. » Cet épisode aurait donc dû avoir lieu le 18 mars même ? De ce que je sais il n’a pas eu de massacres commis par les Versaillais ce jour-là, mais je me laisse volontairement convaincre autrement par des sources plus fiables qu’un roman. Il reste donc ouvert s’il s’agit d’une erreur de recherche, une libre interprétation du fait que le général Lecomte a ordonné de tirer sur la foule (a-t-il eu des soldats qui ont effectivement tiré ?) ou c’est peut-être le résultat de la mémoire confuse et peu fiable des personnages avec ces 8 ans de distance. Dans le même passage il y aussi des hésitations sur les noms des généraux qui sont appelés une fois Lecomte et Thomas, puis deux fois Lecomte et Clément et enfin Clément et Thomas.

En tout cas il s’agit d’un livre intéressant à lire qui contient tous les souvenirs, les souffrances mais aussi les espoirs d’un groupe de communards inconnus. En le lisant nous partageons avec eux les privations d’un voyage en mer, l’ennui de mois passés dans l’attente. Peu à peu nous découvrons leurs histoires, qui sont pleines de souffrance, de familles déchirées, de guerre et de mort. Mais nous découvrons aussi quels sont leurs compétences, leurs idéaux avec lesquels ils n’ont pas rompu malgré tout. Les conditions du voyage ne sont pas faciles, mais cette fois c’est un retour, c’est un trajet guidé par l’espoir et par la libération. De plus en plus la mémoire des souffrances endurées est remplacée par la curiosité envers ce qu’ils retrouveront en France. Cette curiosité est pleine de craintes mais aussi d’espoir. C’est ainsi que le livre se termine, dans l’incertitude quand même rassurante de communards amnistiés, déportés redevenus citoyens.

Hamon, Gérard. La Traversée: Retour de bagne d’un communard déporté. Rennes: Éditions Pontcerq, 2016.

Discussion du livre sur le site des Ami(e)s de Henri Guillemin

Pour ceux qui aimeraient maintenant savoir comment le voyage de retour a été vécu par un communard réel, le journal de Jules Renard est disponible librement sur Gallica.